Station des sens



Sur l'autoroute de nos vies masculines, longues et ennuyeuses lignes droites ou tortueux virages et changements de directions, il arrive parfois qu'on dise d'elles qu'elles nous pompent l'air, ou bien qu'elles nous gonflent, surtout quand nous sommes un pneu crevés.
Alors nous mettons de temps en temps le clignotant à droite pour faire une pose dans leurs stations des sens. 



Il leur suffit alors d'un simple sourire façon «je vous fais aussi le pare brise?»; et nous y voyons tout de suite plus clair. C'est vrai que nous les hommes sommes bien souvent un peu comme de vieilles bagnoles chaotiques. Lorsque nous avons un peu trop tardé à faire la vidange, nous ne sommes jamais très loin du risque de surchauffe.

Mais fort heureusement, elles veillent sur nos poussives mécaniques, en grandes connaisseuses de nos ennuis de carburateurs, d'injection et de refroidissement. Nous nous demandons souvent ce à quoi elles aspirent à tord car sitôt qu'elles nous conseillent de remplacer aussi les bas laids nous ne regardons plus à la dépense.
Nous aurions quelque fois envie d'y mettre un bémol, alors pour pas que le gars se voile, elles nous mettent plutôt un dièse, elles.
«Le plein de tendresse, s'il vous plaît, et total, et pendant que vous y êtes vous me remettrez aussi un peu de pression» ( 3 bars jamais plus !)
C'est bien souvent de cette façon que nous entamons la conversation. Il nous faut ce point d'appui sur une préoccupation mécanique pour trouver prétexte à échange de pièges détachés.
Nos merveilleuses pompistes sont toujours là, alors ne regardons pas trop à la dépense et payons la facture, même si elles nous refusent un peu trop souvent le pourboire, allez savoir pourquoi. Peut-être parce qu'elles veillent aussi sur nos bourses ?

Prochain arrêt, quand ça, où ça ?
N'allons pas pour autant nous mettre à nu ... Station décence !

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