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Affichage des articles du avril, 2018

Tout fout le camp, c'était mieux avant !

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Coup de gueule sur un fil de discussion sur un forum de voile, à propos de ce sempiternel "c'était mieux avant" ou "de nos jours notre liberté est grignotée de plus en plus " et autres " ya plus moyen de naviguer tranquille" le sujet initial était posé ainsi: "... la plaisance a perdu son aura de liberté. Maintenant il n y a presque plus d'endroit où on peut simplement vivre en toute tranquillité. Partout le voyageur est devenu un objet à tirer un profit, un objet d'arnaque. ( ....) Reste à faire des ronds pas loin de chez soi , bourré d électronique pour pas gêner les autres utilisateurs de la mer." Il y eut abondance de réponses dans ce sens, bien évidemment. Alors j'ai déposé cette réponse: Ce discours passéiste du "c'était mieux avant" et du " not' liberté c'est foutu" me laisse songeur. A chaque époque sa précédence depuis que l'homme est sorti de la grotte , a creusé u

Accroches toi ma belle

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Par quelle subtile conscience peut-elle ainsi trouver son chemin et s’accrocher au fur et à mesure de son évolution ? Sans yeux pour voir le monde, sans oreille pour entendre les murmures du vent ou les chants des oiseaux qui lui passent tout près d’elle, sans voix pour s’exprimer ou demander conseil, sans un cerveau identifiable ni caractéristique comportementale propre, comment fait-elle alors pour fabriquer ses si délicats enroulements autour des ferrures de la pergola et continuer ainsi son ascension ? Et pourtant cette délicatesse procède bien d’une forme d’intelligence face à une difficulté à résoudre, d’une capacité à solutionner un questionnement. Quand nous l’avons plantée au pied de la pergola en fer forgé fraîchement installée à l’entrée du jardin, elle semblait pourtant si fragile, si frêle. Elle ? Cette petite plante à l’allure si modeste une fois mise en sol comme on mettrait un enfant face à son destin, à qui nous avons confié la mission d’embellir l’ent

Hommage à Jacques Higelin

Bon, Johnny ça ne m’avait pas secoué plus que ça, il faisait partie du paysage, certes – enfin le paysage du plus grand nombre – sans doute pour ça qu’il a eu droit a ses obsèques nationales - mais au-delà de ça ? Mais là, …. Jacques, putain, enfin Higelin, quoi … ! Dans Higelin, il y avait une espèce de classe étrange, comme un seigneur, un orfèvre du délire verbal, logée dans une de ces gueules de mecs à qui t’as envie de payer un verre, de préférence tard, très tard, pour passer des heures à causer avec lui en essayant de refaire le monde, en ‘’regardant loin derrière la glace du comptoir’ ’ comme aurait dit un Léo Ferré qui ne l’aurait pas renié car il était fait un peu du même métal de la mélancolie déjantée que lui. Je me souviens l’avoir vu, oh il doit bien y avoir une vingtaine d'années, dans le live d’un enregistrement de l’émission Tatatata, il était l’invité principal, nous avions pu y trouver place dans le public de l'émission grâce à un neveu qui fa